Le Chef
Christophe Philippon, c’est lui le chef!
Agé, aujourd’hui, de 50 ans, Christophe Philippon a pris la direction musicale de l’harmonie de Saint-Galmier, au mois de septembre 2003, en même temp qu’il devenait directeur de l’Ecole de Musique et de Danse.
Comment a-t-il été amené à prendre la baguette de chef d’orchestre ? C’est une longue histoire, jalonnée d’épisodes, parfois inattendus.
Titulaire, en 1992, d’un baccalauréat « Musique » avec mention, en conclusion de ses études secondaires au Lycée Honoré d’Urfé, à Saint-Etienne, il obtient la même année son Certificat de fin d’étude en formation musicale. Au cours des années qui suivent, le voilà titulaire d’un diplôme d’animation musicale, d’une licence en musicologie, avant d’être déclaré admissible au CAPES de musique.
A partir de 1997, les récompenses vont se succéder : médaille d’or de musique de chambre en formation sonate, médaille d’or de musique de chambre en quatuor, diplôme d’Etat de direction d’ensembles à vent, diplôme d’Etat de clarinette et, en 2016, diplôme de directeur d’établissement d’enseignement artistique.
Clarinettiste de talent, il est venu à la pratique de cet instrument par hasard ; ses goûts musicaux d’enfant l’auraient porté plutôt vers le cor d’harmonie ; les circonstances ont voulu qu’il se tourne avec succès vers la pratique puis l’enseignement de la clarinette.
Il doit également aux circonstances sa carrière de directeur musical. « Après m’être déclaré objecteur de conscience, j’ai vu mon service militaire de 10 mois passer à un service civil de 20 mois, détaché en Haute-Loire, à l’Ecole de musique d’Aurec ; c’est pendant cette période que m’a été donnée l’occasion de m’initier à la direction d’orchestre. Si je n’avais pas été objecteur de conscience… je ne serais pas chef d’orchestre » résume-t-il avec lucidité.
S’il a dirigé des classes d’orchestre à Chazelles-sur-Lyon mais aussi en Haute-Loire, à Aurec et Brives-Charensac, Christophe Philippon a enseigné la clarinette (mais aussi le saxophone !) dans nombre d’écoles de musique du département de la Loire (Saint-André-le-Puy, Roche-la-Molière, Montrond-les-Bains, Balbigny) et du Puy-de-Dôme (Ambert).
Citer tous les stages, toutes les master classes, tous les concerts et spectacles musicaux auxquels il a participé, relèverait d’une longue énumération. A titre d’exemple, nous rappellerons la création du duo clarinette et piano « Les Klezpères » (La musique « Klezmer » est une tradition instrumentale virtuose des populations juives d’Europe centrale) et, surtout, sa participation à l’enregistrement par le trio Klezmer « Da Capo Circus » de 3 CD dont l’un a obtenu le premier prix de l’ADAMI (Société pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes).
En matière de répertoire, les goûts de Christophe Philippon le portent naturellement vers le jazz, les rythmes modernes et les compositions originales : « La Ballade d’Arthur », une pièce en forme de clin d’œil qui illustre en musique les aventures d’un petit garçon dans un jardin, le conte « Ali Baba » et la symphonie « Les sept merveilles du monde », d’Alex Poelman, sont au nombre des souvenirs marquants des dernières saisons de l’harmonie « Not’en Bulles. »
Transcriptions d’œuvres classiques, musiques de films et créations de spectacles musicaux constituent également une bonne part de son programme.
Des projets ? Christophe Philippon n’en manque pas. A côté des concerts dans la commune et dans les localités voisines, à côté du mini festival « La Musique qui pétille » qui, depuis 2010, se tient chaque année dans le Parc Badoit, Christophe Philippon, tout en préparant le 150e anniversaire de l’harmonie et des projets d’échanges musicaux avec la ville portugaise de Ribeira da Pena souhaite, par exemple, instaurer des répétitions publiques à la roseraie ou au parc Badoit. Ce serait là une belle manière de replacer la musique au sein de la vie de la commune et de tourner le dos à la pandémie actuelle.